Les termes motricité, mouvement, capacité motrice, habiletés, coordination et autres sont souvent comme un labyrinthe où chaque auteur recherche son propre système de définitions et de concepts.
Le terme mouvement est associé au déplacement du corps dans l’espace, ou plus exactement aux caractéristiques visibles des déplacements, tandis que le terme motricité correspondrait à la théorie des fonctions biologiques de l’organisme qui détermine le mouvement. Cette approche amène donc à distinguer d’une part les processus fonctionnels et de contrôle (motricité) et d’autre part leur résultat (mouvement). Les capacités motrices sont les présupposés moteurs de type endogène qui permettent la formation d’habiletés motrices. Elles constituent un ensemble de prédispositions ou potentialités motrices fondamentales de l’homme, sur lesquelles se construisent les habiletés motrices apprises. Le terme capacité se réfère à un trait plus général, plutôt durable, très difficile à modifier chez l’adulte. Un niveau de développement suffisant ou optimal des capacités motrices permet la formation des habiletés nombreuses et sophistiquées. L’habileté définit le niveau de maîtrise dans une tâche spécifique, ou dans un groupe limité de tâches.
La classification des capacités motrices peut se faire de plusieurs façons. Une classification largement acceptée en Europe divise les capacités motrices en capacités conditionnelles et capacités de coordination.
Les capacités conditionnelles se fondent sur l’efficience métabolique des muscles et des appareils, tandis que les capacités de coordination sont détérminées par l’aptitude à organiser et à régler le mouvement.
On en distingue fondamentalement trois capacités conditionnelles:
- les capacités de force
- las capacités d’endurance (résistance)
- les capacités de vitesse
Les facteurs limitants des capacités conditionnelles sont liées à la quantité d’énergie disponible dans les muscles, et aux mécanismes qui en règlent le débit (enzymes, vitesse et force de la contraction dues à la qualité des unités motrices).
Capacités
de force
La force musculaire
est la capacité motrice qui permet
à l’homme de vaincre une résistance ou
de s’y opposer par un effort intense de sa musculature. Il
existe ainsi plusiers régimes de contraction qui sont
fonctions du niveau de cette résistence.
Les
régimes de contraction
Lorsque la force développée par un muscle est
supérieure à la résistance, on parle
de régime concentrique:
le muscle se raccourcit (la distance
entre les insertions
se réduit) et provoque le
déplacement des leviers
osseux auxquels il est
inséré. C’est ce qui se passe au niveau
du biceps lors de la phase montante d’une traction
à la barre.
La force maximale
développée lors d’une contraction
concentrique est appelée force maximale volontaire (FMV).
Le second cas de figure se présente lorsque la tension musculaire et la résistance sont équivalentes: il n’y a alors pas de mouvement et on parle de contraction isométrique. C’est ce qui se passe lorsque vous arrêtez un mouvement pour réaliser un blocage. La force maximale dans ce cas est nommée force maximale isométrique (FMI).
Troisième situation: la résistance est supérieure à la tension développée volontairement par un muscle: il y a alors une contraction, mais qui au mieux ne permet de freiner le mouvement généré par la résistance. On parle alors de régime excentrique: c’est ce qui se produit lorsque vous n’arrivez pas à tenir le blocage à la barre.
Le régime plyométrique constitue quant à lui une combinaison entre le régime précédent et le régime concentrique, comme c’est le cas au niveau des quadriceps lorsque vous rebondissez après avoir sauté en contrebas. La force développée ainsi peut atteindre des niveaux extrêment élevés.
L’endurance musculaire est le pourcentage de la force maximale qui peut être soutenu localement jusqu’à l’épuisement. Elle peut être évaluée de manière statique et dynamique.
Capacités
d’endurance (de
résistance)
L’endurance (résistance) peut être
définie comme la capacité motrice qui permet
à l’homme de s’opposer à la
fatigue dans les travaux de longue durée. Si la
quantité de muscles impliqués dans
l’exercice ne dépasse pas un tiers de la masse
musculaire, on parle de l’endurance
locale.
L’endurance
générale (plus
d’un tiers de la masse musculaire) sollicite largement le
système cardio-vasculaire.
Capacités
de vitesse
On définit habituellement la vitesse (où la
rapidité)
chez l’athlète comme la
capacité d’accomplir des actions motrices dans un
temps minimal. L’analyse des tests traditionnels montre
clairement que l’on entend par rapidité un
ensemble hétérogène de composantes
telles que:
- le temps de réaction motrice
- la rapidité du mouvement simple
- la fréquence des mouvements
La souplesse fait partie des qualités physiques et elle est considérée comme une capacité motrice située à mi-chemin entre les capacités de coordination et les capacités conditionnelles. L’objectif principal que l’on vise lorsque l’on veut développer la souplesse de quelqu’un est l’augmentation de l’amplitude ou de la mobilité articulaire des mouvements ou tout simplement une certaine aisance dans leur exécution.
Il existe deux types de souplesse : la souplesse générale et la souplesse spécifique.
La première mobilise les systèmes musculaires et articulaires pour faire en sorte d’apporter une certaine aisance gestuelle, sans pour autant atteindre les niveaux extrêmes en amplitude, c’est-à-dire ceux que l’on rencontre très rarement dans la population sédentaire.
Ces niveaux extrêmes seront au contraire l’objectif principal de la seconde. Ils sont spécifiques à chaque discipline sportive car, pour certaines d’entre elles, les amplitudes articulaires peuvent être un déterminant important de la performance, comme c’est le cas par exemple dans les activités gymniques.
La capacité de faire correspondre ce que l’on veut réaliser à ce qu’on réalise constitue le processus de coordination. Les capacités de coordination sont conditionnées par la capacité d’acheminer et de traiter les informations en provenance des analyseurs impliquées dans le mouvement (tactile, kinesthésique, vestibulaire, optique, acoustique) et dans l’élaboration des habiletés motrices.
Postures:
Mouvements:
Roulade avant
- roulade avant, départ appel 2 pieds
- roulade avant, arrivée jambes tendues écart
- montée à l’ATR (appui tendu renversé) + enchaîner une roulade avant
- roue à deux bras + montée à l’ATR + enchaîner une roulade avant
- culbuto avec retour dans la position assise, les mains sur les genoux, la tête s’appuie contre les mains
- culbuto avec retour complet sur les pieds
- roulade avant depuis un plan incliné, départ accroupi
- roulade avant depuis un plan incliné, départ élevé
- roulade avant avec une aide depuis un plan incliné
- roulade avant avec une aide sur le tapis
Dribbling
- le joueur conduit la balle ou dribble avec la main droite et puis la main gauche
- le joueur fait rebondir la balle entre les jambes
- le joueur fait rebondir la balle derrière son dos
Passe à une main en force
- les passes courtes, rapides, inattendues
- la balle est tenue à deux mains, les bras fléchis sur la poitrine
- la balle est projetée en avant par la détente des bras et un mouvement du poignet vers le bas
Natation- départ plongé
- position de départ
- impulsion des jambes
- trajectoire aérienne
- entrée dans l’eau
- coulée sous la surface de l’eau
- reprise de nage
- sortie sur la surface de l’eau
On dispose aujourd’hui de quelques études
qui démontrent l’effet néfaste de
l’introduction de procédés
d’étirement pendant
l’échauffement d’une
compétition. Ces influences négatives ont
été démontrées sur des
efforts de vitesse, de force et surtout de sauts.
Stretching et
vitesse
Wiemann et Klee (2000) montrent que l’étirement
passif influence négativement le niveau de prestation sur
des successions d’actions de force rapide : des
athlètes en activité participant à une
expérimentation pendant laquelle ils devaient suivre une
séance de stretching de 15 minutes au niveau des
fléchisseurs et des extenseurs de la hanche,
alternée avec des sprints de 40 mètres
augmentaient leur temps de 0,14 secondes (donc allaient moins vite)
alors que le groupe contrôle qui ne faisait que de la course
lente entre les sprints ne présentait aucune augmentation
significative du temps de course (0,03s).
Stretching et
force
Une étude de Fowles et coll. (2000) portant sur les
fléchisseurs plantaires montre que
l’étirement prolongé d’un
groupe musculaire diminue l’activation (EMG) et la force
contractile du groupe étiré. Cette perte de force
est encore présente une heure après la fin de
l’étirement. La diminution de
l’activation musculaire est vite
récupérée (15mn) mais la force
contractile est toujours 9% en dessous de la normale 60 minutes
après.
Kokkonen (1998) expérimente l’effet de l’introduction de 2 protocoles de stretching dans l’échauffement d’un test d’une Répétition Maximale (RM) pour les extenseurs et les fléchisseurs du genou. Il constate une baisse significative de la force produite aussi bien avec des étirements passifs qu’avec des étirements actifs comparativement au groupe témoin‚ sans étirements. Nelson (2001) confirme cette baisse de force en effectuant des étirements de type balistiques. La baisse de force est de 7 à 8% pour les extenseurs et les fléchisseurs. Il en conclut que l’introduction d’exercices de streching avant des compétitions qui exigent la participation d’un important niveau de force est à déconseiller.
Stretching et
„endurance de force“
Kakkonen et coll. (2001) montrent qu’un excès
d’étirements peut réduire la
capacité d’endurance de force. Des
étirements placés avant un test de
répétitions maximales des ischio-jambiers
réduisent significativement le nombre de mouvements
enchaînés. Les auteurs en déduisent
qu’il n’est pas conseillé
d’introduire des étirements dans la
préparation d’épreuves
"d’endurance de force".
Le
rôle des étirements dans la
prévention des blessures
On considère souvent que l’introduction
d’étirements dans
l’échauffement est primordial pour
prévenir les blessures. Plusieurs études viennent
contredire cette affirmation. Shrier (1999) dans une revue de question
très documentée (plus de dix articles) constate
que les étirements avant l’exercice ne
réduisent pas le risque de blessure. Pope et coll. (1998 et
2000) mènent deux études sur des recrues de
l’armée. La première étude
(1998) porte sur le muscle triceps sural, ils étudient plus
de 1500 sujets répartis en 2 groupes (groupe
témoin et groupe "étirement"). Aucune
différence significative n’apparaît
entre les 2 groupes sur 214 blessures constatées sur les
aspects musculo-tendineux. La deuxième étude
(2000) porte sur 6 groupes musculaires du membre inférieur
avec le même protocole. Là encore aucun effet des
étirements n‘a été
constaté. Van Mechelen et coll. (1993) testent sur une
population de 320 coureurs les effets d’un
échauffement avec étirement et d’un
retour au calme, pendant 16 semaines. Le groupe témoin qui
n’effectuait ni échauffement, ni
étirement, ni retour au calme a
enrégistré moins de blessures (4,9 pour 1000
heure d‘entraînement) que le groupe
expérimental (5,5 pour 1000 heures
d‘entraînement). Lally (1994) montre que chez des
marathoniens (600 personnes) le nombre de blessures est
supérieur chez ceux qui pratiquent le stretching (35% de
blessures en plus).
allonger protahovat,
protáhnout, prodlužovat; être
allongé sur le dos (sur le ventre) leh
na zádech (na břiše)
amplitude
f rozsah, amplituda; ~
gestuelle pohybový rozsah
asseoir s’
sednout si, posadit se
baisser
snižovat, spustit, spouštět, sklopit, sklánět
balancer
udržovat rovnováhu, balancovat
blocage
m výdrž (v určené
poloze)
capacité
f obsah, objem,
kapacita, způsobilost, schopnost; ~s conditionnelles kondiční
schopnosti;
~s de coordination
koordinační
schopnosti; ~s de force silové
schopnosti; ~s de résistance vytrvalostní
schopnosti; ~ motrice
pohybová
schopnost
concentrique
adj.
koncentrický
coordination
f koordinace,
koordinační schopnost
courir
běhat, běžet, utíkat, závodit, plynout
croiser
(z)křížit, křížem položit
debout
adv. vzhůru; ~ !
vstaň(te); être ~ stát,
stoj (těl.)
écarter
roztahovat, roztáhnout; ~ les bras upažit;
être debout jambes
écartées stoj rozkročný
efficience
f
účinnost, efektivnost; ~ métabolique účinnost
metabolického
systému
endurance
f
vytrvalost, vytrvalostní
schopnost; ~
générale obecná vytrvalost;
~ locale lokální vytrvalost;
~
musculaire svalová vytrvalost
endurance
f
vytrvalost, vytrvalostní schopnost; ~
musculaire svalová vytrvalost
équilibre
m
rovnováha, vyrovnanost
étirer
natahovat, protahovat, natáhnout, protáhnout; s‘~
avant
l’effort protáhnout
se před výkonem
excentrique
adj. excentrický
fente
f avant stoj
rozkročný pravou (levou) vpřed
fléchir
ohýbat, ohnout, povolit
force
f
síla, silová schopnost
gestuel, elle adj.
pohybový (týkající se
pohybového projevu); aisance ~ pohybová
ladnost
grimper
lézt, šplhat
habileté
f
(pohybová) dovednost
insertion
f úpon (šlachy)
joindre
spojit, spojovat, připojit, sloučit
joint
adj. spojený,
připojený; être
debout pieds ~s stoj
spojný
lever
zvedat, zdvihat, zdvihnout
marcher chodit, jít,
pochodovat
moteur, motrice
adj. pohybový,
motorický, hybný
(týkající se
řízení pohybu)
motricité
f motorika,
řízení
pohybu
mouvement
m pohyb, hnutí; ~
sportif sportovní
hnutí
pencher
naklonit, naklánět, sklonit, sklánět; se
~ naklonit
se,
sklonit se, předklonit se, uklonit se
plier
pokrčit, skrčit
pliométrique,
plyométrique
adj. plyometrický
pointe
f
špička
position
f
de franchissement de haies
překážkový sed
poutre
f
kladina, (tréninková) deska
rapidité
f rychlost; rychlostní schopnost
rébondir
odrazit se, odrážet se, odskočit, odskakovat
résistance f
vytrvalost, odpor, odolnost, (silová)
vytrvalost
sauter
skákat, skočit
souplesse
f
pohyblivost, flexibilita, pružnost
tendre
natahovat, natáhnout, napínat, napnout
tendu adj.
natažený, napnutý; jambes ~es
napnuté, natažené nohy
tirer
střílet, kopnout, vykopnout, hodit, vyhodit
traction
f
shyb